En allant à Merzouga, une porte d’entrée sur le Sahara, je m’attendais à voir des kilomètres et des kilomètres de sable, totalement infranchissable comme on peut le voir dans les films. En pratique, le Sahara est un désert de sable “uniquement” sur 20% de sa superficie. L’Erg à proximité de Merzouga est donc bien dans le désert mais couvre une zone d’environ 30Km sur 10Km, une piste en fait d’ailleurs le tour qui peut se faire sur une (grosse) journée.

Cela donne néanmoins l’occasion de faire quelques photos de type “carte postale”. Pour l’occasion, arrêt presque chez l’habitant avec partage de tajine avec les amis et autres clients de l’établissement. Un grand plat où chacun se sert directement avec un morceau de pain.

Après quelques tests de passage de dune et des bonnes suées, j’en suis arrivé à une conclusion : La traversée de l’Erg et les pistes traversant des dunes de sables, cela ne sera pas pour cette fois-ci, en tout cas pas tout seul. Trop d’encombrement, pas assez de technique ou pneus non adaptés, parcourir une centaine de mètres est un vrai parcours du combattant, le soleil n’arrangeant rien. Néanmoins, quelques spots à droite à gauche permettent de sortir des sentiers battus sans trop de difficultés.

Une vidéo somme toute très classique :

Et pour finir, un ou deux panorama :

un peu plus grand que chez nous comprenant les habitations dans un immense labyrinthe de petites rues, des greniers, du bétail et à proximité d’une oasis. On peut facilement s’y perdre, et lorsque l’auberge se trouve à l’intérieur, à moins de se faire accompagner, c’est impossible de trouver la bonne porte d’entrée.

De Figuig direction Merzouga pour les dunes de sable en faisant un peu de piste. Retrouvaille de routes en mauvaise état et souvenir du Vietnam. C’est extrèmement désertique, du désert vraiment vraiment désert, avec néanmoins quelques tentes par ci par là de marocains vivant essentiellement de l’élevage. La proximité avec l’Algérie engendre un nombre de contrôles policiers et militaires important. Certaines directions trop proche de la frontière me seront interdites. Par ailleurs, sans GPS point de salut (des militaires). Les pistes se subdivisant énormément dans toutes les directions, il est bien difficile même avec le soleil de rester dans la bonne direction. L’avantage des zones plates, c’est que pour retrouver la bonne direction, il suffit de couper tout droit (la boussole est de rigueur).

A proximité de Merzouga, une centaine de kilomètres au nord après des kilomètres de désert, l’oasis de Taznakht se découpe totalement du décors avec sa palmeraie florissante entravée entre deux falaises. Une fois passée, retour dans le désert et sa pierraille à perte de vue.

Un peu de hors piste ou comment aller d’un point A à un point B par le chemin le plus court :

On dira ce que l’on voudra, mais après quelques centaines de kilomètres avec les oueds (rivières) à sec et une densité de population proche du zéro, c’est bien la première chose qui saute aux yeux. On est loin de la carte postale avec des centaines de kilomètres de sable, c’est plus du cailloux en veux tu en voila.

D’Oujda direction l’oasis de Figuig, assez impressionnant par sa palmeraie qui contraste totalement avec le désert avoisinant. La ville est enclavée autour de la frontière algérienne, frontières fermées suite à l’attentat de Marrakech en 1994. On y retrouve le traditionnel réseau d’irrigation et quelques pistes pour faire le tour de la région. Au niveau logement, la méthode la plus simple est plus ou moins chez l’habitant, demi-pension généralement comprise pour 150-200dr/nuit. Cela permet d’apprendre les us et coutumes tel que le partage du plat de tajine pour l’ensemble du groupe en mangeant à même le plat.

Le panorama du jour :

… via la ville d’Oujda qui n’offre pas d’intérêt particuliers en dehors des alentours. La recherche d’un pneu neuf et d’un garagiste compétent auront par contre pris plus de temps que prévu, tout le monde voulant m’aider à résoudre mon problème. Cela entraîne la visite de l’ensemble des garagistes de la ville, parfois plusieurs fois les même. Tout le monde connaissant quelqu’un qui connaît quelqu’un qui lui même pense que quelqu’un d’autre à ce qu’il me faut. Sur la première photo, les enfants montent dans des voitures électriques télécommandées, comme au manège avec le propriétaire qui dirige. Il y a plusieurs places dans la ville où ce “manège” est proposé. Sur la dernière, la jeunesse motorisée d’Oujda qui m’a fait visiter 90% des garagistes de la ville, sans succès.

Dans la région, il y a entre autre la montagne Zegzel du Rif oriental (aucune plantation illégale trouvée), avec différentes grottes préhistoriques ou cascades. C’est le dimanche et chaque point d’eau est accaparé par les habitants de la région qui viennent s’y retrouver.

On trouve également le village de Fezouane, très animé le dimanche avec souk, jeux pour les enfants et pic-nic dans l’herbe. Sur la dernière, un marchand de soupe d’escargot, si j’ai bien suivi, non dégorgé avant.