L’écriture est un peu aléatoire, mais la prononciation ressemble approximativement à cela. C’est une comparaison que n’importe quel Laossien comprendra (parfois après un ou deux essai) et facilite grandement le contact. Enfin, à défaut, cela les aura fait rire.
Descente vers le sud avec un peu plus de parcours dans les parcs régionaux. De Luang Prabang, direction Phonsavan, connu principalement pour les différentes plaines des Jars. A ma connaissance, la civilisation qui les as érigés, reste inconnue à ce jour. Néanmoins, leur utilité serait de type crématoire. Il y a plusieurs plaines dispersées un peu partout autour de Phonsavan dont seules 2-3 présentent un intérêt touristique.
Ensuite, direction la boucle autour de Thakhek. Le Lonely Planet en fait une publicité extraordinaire à base de boucle légendaire à faire en moto, connue seulement des initiés. Rien d’extraordinaire hormis le business généré et les touristes croisés qui font tous la boucle, exactement dans le même sens. Quelques points sont intéressants mais ne justifient pas de mon point de vu les 500Km du parcours. Parmi ces points, Ban Hanin qui rappel Nin Binh au Vietnam, la grotte de Kong Lor, avec son parcours en bateau, et enfin le lac réservoir, autour du village de Thalang, parfait pour faire une pause pour la nuit. Contrairement à la publicité du Lonely, il faut oublier les villages isolés, les paysages sur des forêts primaires et les routes très dangereuses. La majorité de la route a été refaite ou est en passe de l’être, les villages traversés ont l’électricité et hormis à Ban Hanin ou à Thalang, le paysage ne m’a pas intéressé plus que cela.
De Thalang, direction Xepon qui est plus ou moins un point de départ pour refaire des pistes utilisées par Ho Chi Minh pendant la guerre du Vietnam. La majorité passe par le parc nationale Dong Phou Vieng. A proximité, un musée de la guerre vietnamienne, principalement consacré à la reprise de la route jouxtant celui ci. Très communiste dans ses représentations, on peut également y trouver plusieurs véhicules militaires pris aux américains.
Dans les villes ainsi que sur beaucoup de routes et pistes, le ministère du tourisme a installé de nombreux panneaux indiquant des sites touristiques. Cela va du temple qui se trouve au bout de la rue, aux 10 cascades présentes tous les kilomètres sur certaines portions de routes. Le plus impressionnant est à mon avis, les indications à plus de 50Km, de sites touristiques improbables et d’un intérêt inconnu. Ces panneaux se trouvent sur des routes voir des routes en très mauvais états, plus ou moins difficiles d’accès, plus ou moins au milieu de nul part et parfois absents pour les deux ou trois prochains carrefours. L’accès au site touristique relève alors plus du jeu de piste qu’autre chose. Pour démonstration, sur la première photo, deux points théoriquement touristiques dont j’ai perdu la trace au bout de 2 carrefour et dont les chemins d’accès sont de qualités très médiocres. Sur la deuxième et troisième, une portion d’une des pistes HCM, exemple s’il en est d’un point touristique perdu au milieu de nul part. La dernière, un pont suspendu, indiqué dans un sens sur une portion de route, mais point dans l’autre.
Xepon vers Salavan, dernière piste pour moi et mon fidèle destrier chinois. Au menu, tentative d’une piste inexistante sur les cartes, déshydratation avec abandon de la moto et (coup de bol) hébergement par des Laossiens sur un campement de fortune. C’est bien la première fois que cela m’arrive, mais le nombre de chemins possibles et la difficulté de communiquer m’ont fait perdre énormément de temps. Le lendemain, un Laossien me guidera pendant 2h pour sortir du parc et rejoindre un “grand” axe. J’étais passé plusieurs fois devant l’embranchement salvateur, sauf qu’il se fond totalement dans la masse, contrairement aux autres chemins. On m’a généreusement offert le gite (une tente) et le couvert. Le lendemain matin, en une heure de chasse et de pêche, ils ont récupéré un coq (à se demander ce qu’il faisait là), un oiseau de taille moyenne et trois poissons. Comme il y a peu de terrain plat, le campement est à même le chemin.
Enfin, les 4000 iles, dernière étape dans ma descente vers le sud (plus au sud, c’est le Cambodge) et arrêt sur l’ile de Don Det, beaucoup trop touristique à mon gout. Comme il me restait plusieurs jours, je pensais aller rejoindre directement HCMC par voie terrestre, mais une CGV des billets d’avion m’impose de prendre l’ensemble du trajet sinon, le vol entier est annulé (à priori un jugement aurait annulé cette condition qui ne devrait plus apparaitre, en tout cas en europe). Donc retour vers Vientiane par la route nationale à l’ouest du pays et passage par quelques coins d’un intérêt touristique relatif comme le casino de Savanakhep. Ensuite, arrêt à HCMC pour quelques achats type café vietnamien, avant les 12h de vol pour CDG.
Quelques vidéos :
Entrée dans la cave de Kong Lor :
Exemple de route de qualité incertaine :
Multiples chemins :
Le restant de photos :