A Houay Xai, on peut trouver. Un moyen de passer la frontière vers la Thaïlande, le départ/arrivée des bateaux qui font une croisière sur le Mékong depuis/vers Luang Prabang et la Gibbon Experience dans le parc régional avoisinant. Pour le coup, c’est à mon sens une attraction à ne pas manquer.
Après quelques heures de marche dans la jungle, on rejoint un dernier village avant d’attaquer une zone forestière protégée dans laquelle se trouve différentes cabanes dans les arbres. Un réseau important de zip line relie l’ensemble des cabanes (TreeHouse) à la terme ferme et permet également de s’affranchir de certaines distances. Dans l’ordre des photos, la première à s’engager, l’accès à notre TreeHouse n°7 et son aménagement.
Sur 3 jours et 2 nuits (enfin sur 2.5 jours pour être exact, le premier et dernier jour étant comme souvent très light), le premier jour permet d’accéder à la zone et de prendre position sur les premières ziplines. Le matériel est européen (et même Français ma bonne dame), néanmoins il faut une bonne dose de confiance dans la gestion du matériel local, surtout quand la maison bouge énormément dès que quelqu’un s’engage dans un sens ou dans l’autre pour y accéder. Le 2e jour permet de visiter les autres maisons ainsi que de prendre part au réseau de zipline. La plus impressionnante, la n°5 est extrêmement haute et totalement isolée. Il faut, je pense, avoir le cœur bien accroché, surtout pendant la saison des pluies.
Pour conclure la gibbon expérience, comme souvent, les attractions donnent un nom pour un hypothétique animal sauf que … oui, on en a vu tous les matins. Leur chant est particulièrement impressionnant d’ailleurs. La preuve en photo (pas de moi pour le coup, mon zoom étant top faible, mais il y en a un présent sur la seconde photo).
Et après cette aventure, direction Muang Sing, dans le nord du Laos pour toutes les expéditions de type “homestay”.
Le Banana Pancake Trail n’a rien d’un trail officiel mais désigne le parcours fait par une catégorie de touristes, à travers certains pays d’Asie du sud-est, dont les hôtels et restaurants ont adapté leurs menus afin de mieux correspondre à leurs gouts. Une de ces adaptations, et peut-être la plus emblématique, est le pancake à la banane pour le breakfast, alors même qu’au Laos, par exemple, c’est traditionnellement plutôt une soupe. On peut donc se questionner sur l’aspect dépaysement recherché dans ces pays. Originellement la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam et le Laos, ils ont la particularité d’être financièrement très accessible et facile à voyager.
Suite à quelques problèmes mécaniques, j’ai du aller directement sur Luang Prabang, pour d’une part rendre la moto au bailleur et d’autre part en acheter une nouvelle. Une moto made in China, qui fleure bon le made in China et me ramène plus ou moins 2 ans en arrière, le permis et l’équipement en plus. J’en ai profité pour visiter la ville, ancienne capitale du Laos, de l’époque du millions d’éléphants. Plusieurs wats, des maisons de l’ère coloniale, des guesthouses (proposant des pancakes à la banane) et beaucoup de restaurants/bars pour les touristes.
En dehors de la ville, plusieurs attractions. Au Laos, on peut trouver beaucoup de centres proposant des tours en éléphants et la périphérie de Luang Prabang n’y échappe pas. L’Elephant Village en propose une version lodge, avec tour dans une nacelle à dos d’éléphant et pour le coup, présentation de la fabrication de papier à partir d’excréments d’éléphant. Après une rapide recherche, la fabrication et l’utilisation du dit papier, ont un but uniquement touristique. Plus au sud, la cascade Kuang Si se matérialise par un petit coin de paradis, option baignade possible dans une eau à la température largement inférieur à ce que les photos peuvent laisser présagées et sur le chemin de la cascade, une prise en charge des ours locaux.
Ensuite, direction Houay Xai en passant par Pak Beng. La ville de transit pour les croisières sur le Mékong de deux jours, entre Houay Xai et Luang Prabang. La ville présente quasiment que des hébergements et restaurants avec plus ou moins vu sur le Mékong. La majorité des touristes n’y reste qu’une nuit, malgré la présence d’une office du tourisme particulièrement importante au vu de la taille du village.
Arrivé par la capital Vientiane, je me fais emmener gracieusement par le compagnon d’une Française Laotienne rencontrée dans l’avion et me retrouve rapidement dans la rue principale du centre de la ville. C’est la zone touristique de Vientiane et l’ensemble des guesthouses/restaurants à la mode falang y sont concentrés. Il reste quand même un petit côté asiatique avec la vue sur le Wat d’en face. Sinon, point de salue, il faut marcher pour retrouver le côté purement asiatique de la ville. Comme toujours, une première semaine occupée par les formalités administratives, récupérer les informations pour l’acquisition ou location d’une moto, quelques bases de laotien et un peu de tourisme.
En terme de tourisme, on retrouve comme dans tous les pays bouddhiques, différents temples (Wat). C’est à Vientiane que se trouve le Wat That Luang Tai, le symbole du Laos. On y trouve également le Wat Sisasek avec des statues représentatives de divinités et le mur aux milliers de Bouddha.
Toujours dans les classiques, le marché de nuit et les Laotiens qui pratiquent différent sports à la nuit tombée dans le parc avoisinant. Particularité de Vientiane, qui se trouve au bord du Mékong, la Thaïlande se situe de l’autre côté, à un jet de pierre. Et c’est sur ce bord du Mékong, que l’on retrouve la statue du roi Anouvong, symbole de la résistance au Laos. Son érection est plus ou moins une provocation à l’encontre de la Thaïlande (en face) et de la Chine (gros investisseur), pour signifier que le Laos souhaite rester indépendant.
Enfin, dans les autres attractions touristiques, on peut trouver une version locale et imagée (par les falangs) de l’arc de triomphe, donnant une vue imprenable sur la capitale. Le COPE qui, comme au Vietnam et au Cambodge, vise à lutter contre les UXO (les engins explosifs liés à la guerre du Vietnam, dispersés un peu partout à l’est du pays) et à la rééducation des personnes handicapées. Le palais présidentielle et enfin le bouddha parc, un peu en dehors de la ville, regroupant un certain nombre de sculptures représentant bouddha et différentes divinités.
La moto et les différents papiers récupérés, comme une sim card, une carte du Laos et une extension de visa, il est temps de décoller de Vientiane en direction de Xanabury. Petit détour par le parc régional de Nam Phoun, avec options arrêt à Pak (Port) Lay pour la nuit et quelques distractions diverses sur le chemin.
Le parc régional se compose d’une piste unique qui remonte vers le nord. Je doute que la piste soit praticable par autre chose que des motos, la largeur est peu appropriée à tout autre véhicule, à moins de vouloir rayer sa carrosserie. Sur le chemin, quelques éléphants au travail et pas grand monde. Sauf que, comme toujours, il suffit que je m’arrête pendant 5mn pour qu’il y a plusieurs Laotiens qui apparaissent presque par magie, alors que cela fait une heure que je n’ai rencontré personne. Parmi ces rencontres improbables, un garde forestier qui circule avec une moto de route, pneux routes, à priori trop cher pour lui, sur les mêmes pistes que moi. Sa kalachnikov dans le dos me dissuadera rapidement de trop lui poser de questions sur la provenance de sa moto, quasi neuve.
Après 2 jours de route (cela se fait dans la journée via les axes principaux), j’arrive à Xanabury, la ville des éléphants. Chaque année, il y a un festival qui regroupe des dizaines d’éléphants de tous les coins du pays. Et cette année, c’est de nouveau à Xanabury que ce déroulera ce festival (19 février de mémoire). C’est également de là que part (ou arrive), la caravane des éléphants dont le but est de faire transiter dans une partie du pays un certain nombre d’éléphants, se déplaçant à pieds, pour que les enfants découvrent l’animal qui représente leur pays. Enfin, tout ceci est organisé par l’Elephant Conservation Center, une ONG dont le but est de soigner les éléphants, éduquer les touristes et cornacs, et de promouvoir le développement des éléphants. Plusieurs options sont proposées pour les touristes. De la journée ou deux journées pour découvrir le centre, faire un petit tour en éléphant ou participer aux différentes activités, à une semaine ou plus en tant que bénévole. Logement sur place possible dans des bungalows avec vu sur le lac.
Dans les activités annexes et imprévues, j’ai été visité le Houay Kaeng Medical Plants Preserve, très mal desservit au bout de plusieurs kilomètres de piste. Le propriétaire, qui travaille également au centre touristique de Xanabury (et dont j’ai honteusement perdu les coordonnées), est très motivé dans la promotion d’une forme d’écotourisme. Il y a en face des structures quelques hectares de forêts contenant différentes plantes indexées et les indications thérapeutiques. Une option homestay est également en place dans le village voisin. J’ai également tenté de trouver les 1000 Caves, seulement une rivière m’a bloqué l’accès à la fin de la piste. Malgré un panneau immense indiquant la direction des 1000 caves, sur place il n’y a aucunes indications. Même le village avoisinant, sensé être un homestay, ne semble posséder aucunes informations dessus (il est aussi probable qu’ils ne m’aient pas compris). Pour terminer, une fête religieuse qui vise à priori à bannir les démons (représenter par la tète se baladant), fête qui s’est fini en invitation chez des locaux.
Et la photo collector, une glace en forme de banane (mais pas gout banane) :