C’est à la frontière de Ha Tien ou plus exactement de Xa Xia que je vais changer de pays au bout de presque 3 mois Vietnam et c’est le temps du bilan, même s’il n’y a pas d’évènements majeurs :
32 villes visitées ou de passage
Environ 8000Km de route, de la nationale au sentier
1 chute et 1 accrochage
0 maladie (mais je suis peut-être en train d’en couver une, qui sait ?)
Un peu moins de 1500 photos, mais ma production diminue pas mal ces derniers temps
Après HCMC, petit tour du côté de Tra Vinh, la ville n’offre pas énormément d’intérêt si ce n’est mes premières brochettes d’alligator. Si la région autour de Nin Binh doit être la plus parsemée d’église, la région autour de Tra Vinh est son équivalent au niveau des pagodes Khmers que l’on peut trouver absolument partout.
Ensuite Can Tho, connu pour ses marchés flottants, marchés que je n’aurais pas fait pour cause de mauvais temps trop … flottants. A la place des photos sans rapport ou presque.
Et pour conclure le voyage, les villes suivantes n’étant plus que des villes étapes, direction Ca Mau, la ville la plus au sud du Vietnam, unique grande ville de la province du même nom. Réputée pour son côté touristique avec une absence totale de touriste et effectivement, il n’y a pas grand monde de non Vietnamien. Pour ce qui est des activités, il faut chercher un peu. Entre autres une Pagode sur une île à l’extrême Ouest de Ca Mau et la visite des marais plus au sud, en bateau local avec un parc à la pointe sud des dits marais, donc à la pointe la plus au sud du sud du Vietnam (enfin à peu de chose prêt).
Il y a pas mal de village sur le chemin, sans route véritable, évidement. Donc tous les commerces sont tournés vers les canaux. Un pont est en construction pour désenclaver la région.
Avant de rejoindre, Hai Tien, la ville frontière pour le Cambodge, une avant dernière étape à Long Xuyen, qui offre comme particularité d’avoir une densité d’hôtels massages voir de massages tout court au m² assez impressionnante. Bon, on trouve aussi une ferme d’élevage de crocodile, nettement moins intéressante, non ?
Et donc Hai Tien, avec la fin du Mékong, les préparatifs pour le Cambodge, et la conclusion du voyage au Vietnam.
Ou comment prendre un petit café à la mode vietnamienne (littéralement “café lait (concentré) glaçon”). La culture autour d’un café est très différente de la version européenne. Cela se rapproche plus de prendre un demi (de bière) entre ami à une terrasse que de prendre un petit noir le matin vite fait, avant d’aller travailler. De ce fait, les vietnamiens en prennent tout le temps et quasiment à toute heure, sauf le matin dont le petit déjeuner reste généralement le Pho. On prend donc son temps, sa préparation oblige de toute manière à prendre son temps. La majeure partie des ca phé sont aménagés en endroit relaxant, même sur les petites routes de montagnes, avec chaise confortable, intérieur décoré avec de la végétation ou des fausses montagnes miniatures. Pour le préparer, rien de plus simple, du café vietnamien dans le filtre, on attend que cela coule dans le verre (quelques minutes), puis on transvase dans un verre contenant des glaçons. On remue fort pour que le café devienne glacé et il ne reste plus qu’à déguster.
Pas de nouvelles, bonnes nouvelles comme on dit ? Qu’en est-il de mon tour au Vietnam qui arrive actuellement sur la fin. Cela fait assez bizarre de devoir compter les jours pour ne pas être en retard à la frontière, à cause de mon mode de déplacement qui est plus lent qu’en bus, alors que depuis 3mois, je m’en préoccupe assez peu. Je m’en préoccupe tellement peu que je me suis fait refouler de l’ambassade du Cambodge car on était samedi et que comme toute administration, le samedi, c’est jour de fermeture.
A Buon Ma Thuot, j’ai été faire un petit tour dans la région, la ville ne présente pas énormément d’intérêt en soit, c’est un ville de moyenne importance et très européanisée, les touristes en moins. A Ban Don, la ville des éléphants (même s’il y en a plus), les touristes peuvent faire un petit tour en éléphant, l’industrialisation ayant rendu obsolète leur utilisation. On trouve néanmoins un cimetière des éléphants, ceux ci étant lié à vie à leur cornacs, les tombes ressemblent plus à des tombes pour humains qu’un cimetière d’éléphants africain. A proximité, un petit parc de détente, ressemblant à des cabanes dans les arbres reliées par des ponts.
Plus éloignés, des waterfalls ainsi que le lac le plus haut du Vietnam (Ho Lak) et forcément, on retrouve partout des plantations de café, qui envahissent toute la région.
Ensuite direction Nha Trang, retour à la civilisation via une cité balnéaire particulièrement touristique. Un peu la côté d’azur local, la plage étant considéré comme la plus belle du Vietnam. La partie touristique est étonnamment fréquentée par une forte concentration de russe. Des informateurs spécialisés m’auraient sous entendu que c’est suite à un très fort investissement de leur part dans la ville, entre autre par un parc d’attraction (Vin Pearl) sur une ile. Accessible soit en bateau, soit en téléphérique. Une partie de la population locale parle russe, et les menus ainsi qu’un certain nombre d’informations sont écrits en russe.
Dans les activités locales, il y a bien sur la plage, juste devant une des allées principales et à proximité des hôtels. Beaucoup de bar, boite de nuit ainsi que le musée océanographique du Vietnam.
La différence avec Buon Ma Thuot est assez importante, et c’est d’ailleurs seulement dans cette partie du voyage qu’il a commence à faire majoritairement soleil. Coup de soleil en perspective, surtout en étant toute la journée sur la moto. Donc direction la ville de Da Lat, à 1500m de hauteur, ville refuge à l’époque coloniale pour les habitant de Saigon. La région est couverte de serres, pour la production de légumes et fruits (spécialité de fraise sous toutes ses formes). La ville ressemble à un Chamonix locale, beaucoup de maisons d’influence française.
Quelques parcs d’attraction, dont la vallée de l’amour, kitch au possible avec des aberrations impossibles. Même les vietnamiens considèrent que c’est trop et effectivement c’est trop avec par exemple un tyranausore rex miniature devant un pont de l’amour. Si le parc floral est déjà une bonne amorce du n’importe quoi paysagiste, la vallée de l’amour en rajoute une couche et la Crazy House achève finalement la visite avec des pièces, escaliers et bâtiments dans tous les sens.
Et enfin, quelques waterfalls, les dernières du Vietnam à priori, quelques parcs locaux, particulièrement bien aménagés dans un style un peu zen japonais (et en activité moins zen, à côté, on peut chevaucher des autruches) et une fabrique de soie.
Direction Mui Né avec un couple de belge, motard également mais pas avec la même cylindrée, ils m’auront distancé et attendu la majeure partie du trajet. On a prit une petite route de montagne qui surplombe d’un seul coup la plaine. C’est assez impressionnant, la route alterne entre montagne, zone désertique (les vents brulants allant avec) et zone sableuse. Une différence de 5-10°C en seulement quelques kilomètres.
Mui Né est en faite un petit village de pêcheur, la partie touristique est beaucoup plus éloignée et se colle à une des immenses plages. Encore une fois, une très grosse concentration de touristes russes. Dans les activités, les dunes de sables au nord de la ville, surf avec des courants et vagues impressionnants ainsi que du kind surf. L’avantage d’être en moto, c’est de remonter un peu et d’atterrir sur une plage de sable fin, d’un bon kilomètre de long, totalement déserte.
Pour Noël, j’avais initialement pensé aller au parc de Cat Tien, le soucis c’est que les informations touristiques ne sont pas très clair et à priori les prix totalement prohibitifs. Donc retour à Da Lat pour passer le 24 décembre. Les vietnamiens fêtent Noël, donc père noël et décoration dans les rues avec certaines spécificités locales comme les pères noëls représentés sur des vélos.
Et pour la nouvelle année, retour à la vraie civilisation avec HCMC (ex Saigon). Quand je dis retour à la civilisation, c’est la joie de kilomètres de bouchons de camions, bus et moto à l’entrée de la ville. Des bouchons de motos dans la ville, bien plus important que ce que j’ai pu tester à Hanoi, la conduite devenant un poil plus sportive même si le plus simple reste de suivre les autres. Par exemple, pour tourner à gauche à un gros carrefour, avant le feu vert, se décaler totalement à contre sens sur la gauche pour contourner le flot de moto venant en sens inverse. Sinon, trop tard, il faut attendre.
Quelques visites de pagodes ainsi qu’un village dans la ville dans la partie nord d’HCMC. La ville reste une ville de tentation pour le faible européen que je suis, avec restaurant français, japonais et autres. Le musée des souvenirs de guerre ainsi que le palais de la réconciliation font partie des points touristiques à visiter. Le premier est une mémoire via photographies de la guerre du Vietnam, le second un palais à teneur élevée en communisme et sous sol secret.
Pour le nouvel an, j’ai rejoins un groupe de CS autour d’un petit verre, avant le feu d’artifice au niveau de la rivière. Comme vous pouvez le voir sur les photos, il y avait un peu de monde. Ce qui est assez étonnant est que tout ce beau monde attendait dans un calme total, aucun débordement d’aucune sorte.
Et voilà, départ pour le Mékong demain avec de passer la frontière du Cambodge.
Pour rigoler, deux vidéos faites par mes copaings belges sur la circulation à HCMC:
A la base c’était plusieurs sentiers utilisés par pendant la guerre du Vietnam entre le nord et le sud. Aujourd’hui, point de sentiers (ou peut-être en prenant les petits chemins) mais une route d’excellente qualité. La route est assez peu fréquentée si ce n’est pas quelques touristes comme moi, également en moto qui la parcours de long en large.
Autour de Dong Ha, je n’ai visite que les cavernes utilisées par un village de pêcheur pendant les bombardements. C’est particulièrement étroit et impressionnant. Le temps étant plus qu’à la pluie, j’ai du rapidement rebrousser chemin vers Dong Ha pour une visite plus au sec au musée du déminage. Pas mal de plage autour, ainsi qu’à côté de mon hôtel des restaurants au bord de la rivière.
Le lendemain, direction Hue pour rejoindre Huong et Hung, étudiant dans le tourisme qui me feront visiter la ville, ainsi qu’un des bars de la ville pour terminer dans un restaurant ‘Streets Food’ caché dans une ruelle pour tester le plat local, une soupe de noodle avec du poisson. J’ai en plus pu profiter d’un hébergement dans la famille de Hung.
La principale attraction touristique de Hue est la citadelle impériale qui s’étend sur plusieurs hectares, une partie est actuellement en rénovation.
Je pensais faire une étape à Da Nang, une ville sur la côté, mais pour le coup je suis directement allé sur Hoi An. C’est plus un village qu’une ville, surtout centré sur un quartier avec les comptoirs datant de l’époque du commerce de la soie et maintenant plus touristique qu’autre chose. Quelques plages à côté ainsi que la montagne de marbre où habitait le moine propriétaire de la voiture au dessus ainsi que la ville de My Son, regroupant des temples cham hindouistes.
Poursuite de la route d’Ho Chi Minh sur la portion de la QL14 avec quelques petits bécards et quelques villes étapes. Actuellement je suis dans la région de Dak Lak, dans la ville de Buon Ma Thuot, la région du café par excellence.
C’est un des points qui reste à mon avis des plus compliqués surtout avec la barrière de la langue. Certains commentaires sur internet conseillent de ne pas trop discuter des prix pour ne pas se faire “mal voir”. Le soucis, c’est que quasiment 99% des prix sont gonflés à partir du moment où on n’est pas asiatique et pour commencer à négocier, il faut connaitre le prix plancher, mais quand on ne parle pas vietnamien, dur dur. Je me suis fait avoir comme un bleu ce soir dans un restaurant, où personne ne parle un minimum d’anglais et où les menus sont en vietnamien sans prix clairement affichés.
Quelques exemples concrets pour se donner une idée. A priori, une heure pour un technicien dans un garage local (Xe May) c’est 20K VND. Une bouteille d’eau 1.5L = 10K VND (voir 8K suivant la marque) et est généralement vendue entre 10 et 20, ce qui commence à faire une sacré marge. Pareil pour les bouteilles de 50cl, entre 5 et 12. Le prix d’un vrai Ca Phe Sua est de 12K VND et varie allègrement jusqu’à 30. Et pour l’hébergement, un hôtel dans une petite ville, propre tourne autour de 150K et 200K dans une ville de moyenne importance. Et enfin, un plat de riz blanc avec de la viande cuisiné, il faut compter environ 30K. Je vous laisse faire la conversion en euros avec 27 000 VND = 1€
L’autre soir, j’étais avec un allemand à un bar/café, et pour 2 cafés, 3 bières, le “tavernier” nous a facturé en premier abord quelque chose comme 100K (ou 120K je ne sais plus). Je vous laisse calculer qu’elle pourrait bien être le prix réel
Autour de Nin Binh, il y a quelques grottes et entre autres le parc national de Cuc Phuong qui propose une 10e de randonnée allant de 30mn à plusieurs heures, avec la découverte de différentes grottes, paysage. La forêt est très dense et on a rapidement fait de transpirer du faite de l’humidité.
On trouve aussi quelques temples et pagodes.
Et évidement, ce qu’ils appellent la baie d’Halong terrestre,qui peut se faire en bateau (mais pour le coup à assez peu d’intérêt avec le développement routier qu’il y a eu autour) ou tout simplement en moto.
Dans la ville de Phat Dem qui se trouve à côté, il y a une cathédrale à voir, pour le coup après avoir pas mal tourné et demandé un peu partout, je ne l’ai pas trouvé, donc à la place, une photo d’une église “new âge”. A savoir que plus je descends vers le sud et plus je rencontre d’église, que cela soit ancienne mais plus généralement “new âge”, cela donne un côté campagne française.
Ensuite, direction le parc de Phong Nha, classé patrimoine mondial par l’Unesco, la principale activité reste les grottes immenses, dont la théoriquement plus grande du monde aurait été découverte récemment (interdite à la visite). Deux grottes principales à visiter, celle de Phong Nha, se fait en bateau.
Et la grotte du paradis, qui pour le coup se fait à pied. Elle est largement plus grande et au final plus intéressante que la précédente, le côté balade en bateau en moins.
Et pour aujourd’hui, après une petite balade dans le parc, arrivé à Dong Ha pour une visite de la DMZ du temps de la guerre du Vietnam.
Un peu de vrac, avec un léger retour en arrière sur Cat Ba :