On ne peut pas dire que j’ai été très prolifique sur le blog concernant le Cambodge,en même temps j’ai profité des bungalows à Kampot pour prendre quelques vacances dans mes vacances J’ai juste fait un petit tour du lac central. De mon point de vue, le centre du Cambodge offre moins de perspectives touristiques que ne l’a pu être pour moi le Vietnam, donc moins de nuits dans chacune des villes. La partie Nord-Est dans les montagnes est à priori plus sympathique, cela sera pour la prochaine fois.
Actuellement je suis à Phnom Penh, avec un avion pour ma future destination le 4 mars, j’ai revendu ma copine la moto à une française qui j’espère en prendra soin. Copine qui a reçu sa première douche au bout de plus de 4 mois de trajet sur tout type de route.
Pour compenser la perte, on m’a prêté d’autres modèles histoire de diversifier un peu mon expérience pour un éventuel futur périple en Amérique du sud.
Au niveau de la visite, deux villes de plus à mon actif. D’abord Battambang, avec un certain nombre de temples autour et le fameux bamboo train qui reste pour moi une des meilleures attractions touristiques de mon périple. Moyen de déplacement utilisé à l’époque pour transporter des personnes et marchandises sur la voie de chemin de fer, son existence est en péril suite à une future mise en exploitation commerciale par une compagnie australienne, qui a obtenu la concession de tout le réseau de chemin de fer Cambodgien (bon, cela ne représente pas grand chose non plus).
Les villages autour ont quelques maisons coloniales d’architecture françaises et un réservoir d’eau sert d’aquaboulevard pour les cambodgiens.
Ensuite, direction Siem Reap, l’étape phare du Cambodge avec les temples d’Angkor. C’est un peu le Disneyland local avec des hordes de touristes, l’utilisation d’un guide connaissant les parcours un peu externe est appréciable. J’ai été assez étonné de voir que la ville de Siem Reap est un immense dortoir pour touriste avec des hôtels et guesthouses par centaines.
On trouve aussi aux alentours, une version miniature d’Angkor, permettant de faire croire à une visite des monuments en hélicoptère à moindre frais. Bon, mes photos ne sont pas forcément très convaincantes. Egalement un “Butterfly Center”, avec différents papillons et autres animaux plus ou moins rares (il y a un animal sur la seconde photo, si si).
Et enfin, quelques festivités, tout d’abord le nouvel an chinois auquel j’ai été invité par le manager de ma guesthouse à Kampot puis la saint valentin, passé sans Valentine, mais dans un des meilleurs restaurants (Français qui plus est) de Kampot.
Pour résumer, le Cambodge :
7 villes visitées
Environ 2300 Km, principalement de la route nationale de très bonne qualité
Ou presque, j’ai finalement passé beaucoup plus de temps que prévu dans la première ville, ce qui fait que ma cadence de voyage a beaucoup diminué.
Changement de pays, changement de devises pour passer à une double devise, dollars et riels (4000 = 1$), changement de langue et changement de coutumes. Je dois dire que le changement de devise est le plus pénible, car il faut jongler constamment entre dollars et riels. Donc un produit annoncé 14 000 riels peut se payer avec 5$, la monnaie rendue devient un casse tête en terme de calcul mental (pour les plus impatients, (5$ = 20K riels, donc reste 6 000 riels, donc on me rend 1$ et 2000 riels en petite monnaie plus ou moins diverse, vous suivez ? Si oui, combien me rend on de monnaie sur 3.5$ d’essence si je paye avec un billet de 20$ ?). Et pour agrémenter le tout, des billets de 5000/10 000 riels (1.25$/2.5$) sont également en circulation histoire de s’amuser un peu plus.
L’entrée par la frontière terrestre n’a pas été aussi compliquée que ce qu’on avait pu m’annoncer. Evidement, l’habituelle tentative de racket des touristes pour faire payer plus cher le prix du visa terrestre, mais cela permet de se mettre en bouche, le racket par les administratifs est monnaie courante, surtout pour les pauvres touristes comme moi qui voyagent en moto. Deux allemands ont laissé 20$ au total sur 200Km de route aux différents contrôles de police. La technique reste de ne pas s’arrêter et à priori personne ne trouve à y redire, à commencer par les policiers. Au niveau de la route, cela a commence fort, un vrai reportage télévisé avec inondation et tout.
Ma première ville étape, Kampot où j’avais prévu de passer seulement 2-3 nuits pour faire les démarches administratives habituelles (carte SIM, mon numéro : +85517894796, ATM, apprendre à compter ainsi que les bases de la communication et du code de la route) pour au final y rester beaucoup plus longtemps, le cadre y est évidement pour quelque chose. Ambiance très détendue et très familiale à la guesthouse/bungalow.
Assez peu d’activités autour en revanche, un parc national en voit de destruction pour un énorme projet immobilier (avant/après), pétanque, mini golf et zoo.
Pour ceux qui ne le sauraient pas (et de base, j’étais dans ce cas là), Kampot produit un des meilleurs poivres au monde, par contre entre les arnaques et les prix revus à la hausse de 100%, c’est le parcours du combattant. Accessoirement, j’ai retrouvé un ancien prof de tennis de Marion et Mathilde qui a terminé sa guesthouse à Kep.
Ensuite, direction Chi Pat, village assez reculé et aidé par une organisation pour la préservation de la faune sauvage. La jungle autour étant la plus grande et la plus primitive d’Asie du sud est. Activité principale : la randonnée dans la jungle. Après deux jours et une nuit, j’ai compris que “be carefull on lichis” ne fait pas référence aux fruits mais aux sangsues qui jonchent le sol tout le long du parcours.
Et enfin, actuellement je me trouve sur Phnom Phen, à la fois pour visiter mais également pour prolonger mon visa d’un mois. Problème temporelle quand on ne fait pas attention, le WE, les administrations sont fermées, donc petite visite de la ville et des alentours, avec un musée sur le Auswitch version Pol Pot, les prisons et un Wat.
C’est à la frontière de Ha Tien ou plus exactement de Xa Xia que je vais changer de pays au bout de presque 3 mois Vietnam et c’est le temps du bilan, même s’il n’y a pas d’évènements majeurs :
32 villes visitées ou de passage
Environ 8000Km de route, de la nationale au sentier
1 chute et 1 accrochage
0 maladie (mais je suis peut-être en train d’en couver une, qui sait ?)
Un peu moins de 1500 photos, mais ma production diminue pas mal ces derniers temps
Après HCMC, petit tour du côté de Tra Vinh, la ville n’offre pas énormément d’intérêt si ce n’est mes premières brochettes d’alligator. Si la région autour de Nin Binh doit être la plus parsemée d’église, la région autour de Tra Vinh est son équivalent au niveau des pagodes Khmers que l’on peut trouver absolument partout.
Ensuite Can Tho, connu pour ses marchés flottants, marchés que je n’aurais pas fait pour cause de mauvais temps trop … flottants. A la place des photos sans rapport ou presque.
Et pour conclure le voyage, les villes suivantes n’étant plus que des villes étapes, direction Ca Mau, la ville la plus au sud du Vietnam, unique grande ville de la province du même nom. Réputée pour son côté touristique avec une absence totale de touriste et effectivement, il n’y a pas grand monde de non Vietnamien. Pour ce qui est des activités, il faut chercher un peu. Entre autres une Pagode sur une île à l’extrême Ouest de Ca Mau et la visite des marais plus au sud, en bateau local avec un parc à la pointe sud des dits marais, donc à la pointe la plus au sud du sud du Vietnam (enfin à peu de chose prêt).
Il y a pas mal de village sur le chemin, sans route véritable, évidement. Donc tous les commerces sont tournés vers les canaux. Un pont est en construction pour désenclaver la région.
Avant de rejoindre, Hai Tien, la ville frontière pour le Cambodge, une avant dernière étape à Long Xuyen, qui offre comme particularité d’avoir une densité d’hôtels massages voir de massages tout court au m² assez impressionnante. Bon, on trouve aussi une ferme d’élevage de crocodile, nettement moins intéressante, non ?
Et donc Hai Tien, avec la fin du Mékong, les préparatifs pour le Cambodge, et la conclusion du voyage au Vietnam.
Ou comment prendre un petit café à la mode vietnamienne (littéralement “café lait (concentré) glaçon”). La culture autour d’un café est très différente de la version européenne. Cela se rapproche plus de prendre un demi (de bière) entre ami à une terrasse que de prendre un petit noir le matin vite fait, avant d’aller travailler. De ce fait, les vietnamiens en prennent tout le temps et quasiment à toute heure, sauf le matin dont le petit déjeuner reste généralement le Pho. On prend donc son temps, sa préparation oblige de toute manière à prendre son temps. La majeure partie des ca phé sont aménagés en endroit relaxant, même sur les petites routes de montagnes, avec chaise confortable, intérieur décoré avec de la végétation ou des fausses montagnes miniatures. Pour le préparer, rien de plus simple, du café vietnamien dans le filtre, on attend que cela coule dans le verre (quelques minutes), puis on transvase dans un verre contenant des glaçons. On remue fort pour que le café devienne glacé et il ne reste plus qu’à déguster.
Pas de nouvelles, bonnes nouvelles comme on dit ? Qu’en est-il de mon tour au Vietnam qui arrive actuellement sur la fin. Cela fait assez bizarre de devoir compter les jours pour ne pas être en retard à la frontière, à cause de mon mode de déplacement qui est plus lent qu’en bus, alors que depuis 3mois, je m’en préoccupe assez peu. Je m’en préoccupe tellement peu que je me suis fait refouler de l’ambassade du Cambodge car on était samedi et que comme toute administration, le samedi, c’est jour de fermeture.
A Buon Ma Thuot, j’ai été faire un petit tour dans la région, la ville ne présente pas énormément d’intérêt en soit, c’est un ville de moyenne importance et très européanisée, les touristes en moins. A Ban Don, la ville des éléphants (même s’il y en a plus), les touristes peuvent faire un petit tour en éléphant, l’industrialisation ayant rendu obsolète leur utilisation. On trouve néanmoins un cimetière des éléphants, ceux ci étant lié à vie à leur cornacs, les tombes ressemblent plus à des tombes pour humains qu’un cimetière d’éléphants africain. A proximité, un petit parc de détente, ressemblant à des cabanes dans les arbres reliées par des ponts.
Plus éloignés, des waterfalls ainsi que le lac le plus haut du Vietnam (Ho Lak) et forcément, on retrouve partout des plantations de café, qui envahissent toute la région.
Ensuite direction Nha Trang, retour à la civilisation via une cité balnéaire particulièrement touristique. Un peu la côté d’azur local, la plage étant considéré comme la plus belle du Vietnam. La partie touristique est étonnamment fréquentée par une forte concentration de russe. Des informateurs spécialisés m’auraient sous entendu que c’est suite à un très fort investissement de leur part dans la ville, entre autre par un parc d’attraction (Vin Pearl) sur une ile. Accessible soit en bateau, soit en téléphérique. Une partie de la population locale parle russe, et les menus ainsi qu’un certain nombre d’informations sont écrits en russe.
Dans les activités locales, il y a bien sur la plage, juste devant une des allées principales et à proximité des hôtels. Beaucoup de bar, boite de nuit ainsi que le musée océanographique du Vietnam.
La différence avec Buon Ma Thuot est assez importante, et c’est d’ailleurs seulement dans cette partie du voyage qu’il a commence à faire majoritairement soleil. Coup de soleil en perspective, surtout en étant toute la journée sur la moto. Donc direction la ville de Da Lat, à 1500m de hauteur, ville refuge à l’époque coloniale pour les habitant de Saigon. La région est couverte de serres, pour la production de légumes et fruits (spécialité de fraise sous toutes ses formes). La ville ressemble à un Chamonix locale, beaucoup de maisons d’influence française.
Quelques parcs d’attraction, dont la vallée de l’amour, kitch au possible avec des aberrations impossibles. Même les vietnamiens considèrent que c’est trop et effectivement c’est trop avec par exemple un tyranausore rex miniature devant un pont de l’amour. Si le parc floral est déjà une bonne amorce du n’importe quoi paysagiste, la vallée de l’amour en rajoute une couche et la Crazy House achève finalement la visite avec des pièces, escaliers et bâtiments dans tous les sens.
Et enfin, quelques waterfalls, les dernières du Vietnam à priori, quelques parcs locaux, particulièrement bien aménagés dans un style un peu zen japonais (et en activité moins zen, à côté, on peut chevaucher des autruches) et une fabrique de soie.
Direction Mui Né avec un couple de belge, motard également mais pas avec la même cylindrée, ils m’auront distancé et attendu la majeure partie du trajet. On a prit une petite route de montagne qui surplombe d’un seul coup la plaine. C’est assez impressionnant, la route alterne entre montagne, zone désertique (les vents brulants allant avec) et zone sableuse. Une différence de 5-10°C en seulement quelques kilomètres.
Mui Né est en faite un petit village de pêcheur, la partie touristique est beaucoup plus éloignée et se colle à une des immenses plages. Encore une fois, une très grosse concentration de touristes russes. Dans les activités, les dunes de sables au nord de la ville, surf avec des courants et vagues impressionnants ainsi que du kind surf. L’avantage d’être en moto, c’est de remonter un peu et d’atterrir sur une plage de sable fin, d’un bon kilomètre de long, totalement déserte.
Pour Noël, j’avais initialement pensé aller au parc de Cat Tien, le soucis c’est que les informations touristiques ne sont pas très clair et à priori les prix totalement prohibitifs. Donc retour à Da Lat pour passer le 24 décembre. Les vietnamiens fêtent Noël, donc père noël et décoration dans les rues avec certaines spécificités locales comme les pères noëls représentés sur des vélos.
Et pour la nouvelle année, retour à la vraie civilisation avec HCMC (ex Saigon). Quand je dis retour à la civilisation, c’est la joie de kilomètres de bouchons de camions, bus et moto à l’entrée de la ville. Des bouchons de motos dans la ville, bien plus important que ce que j’ai pu tester à Hanoi, la conduite devenant un poil plus sportive même si le plus simple reste de suivre les autres. Par exemple, pour tourner à gauche à un gros carrefour, avant le feu vert, se décaler totalement à contre sens sur la gauche pour contourner le flot de moto venant en sens inverse. Sinon, trop tard, il faut attendre.
Quelques visites de pagodes ainsi qu’un village dans la ville dans la partie nord d’HCMC. La ville reste une ville de tentation pour le faible européen que je suis, avec restaurant français, japonais et autres. Le musée des souvenirs de guerre ainsi que le palais de la réconciliation font partie des points touristiques à visiter. Le premier est une mémoire via photographies de la guerre du Vietnam, le second un palais à teneur élevée en communisme et sous sol secret.
Pour le nouvel an, j’ai rejoins un groupe de CS autour d’un petit verre, avant le feu d’artifice au niveau de la rivière. Comme vous pouvez le voir sur les photos, il y avait un peu de monde. Ce qui est assez étonnant est que tout ce beau monde attendait dans un calme total, aucun débordement d’aucune sorte.
Et voilà, départ pour le Mékong demain avec de passer la frontière du Cambodge.
Pour rigoler, deux vidéos faites par mes copaings belges sur la circulation à HCMC: